Le Géoportail de la Wallonie et les cartes anciennes : Toute une histoire !
Dans son édition du 7 juin dernier, le journal 'Le Soir' évoquait la plus vieille carte de Belgique (Villaret – 1745) et sa disponibilité en version numérique (www.geopunt.be). L’article précisait que les cartes anciennes trouvent un attrait grandissant auprès du grand public. L’occasion pour le Géoportail de la Wallonie de se pencher sur son catalogue pour mettre en lumière les cartes anciennes qui y figurent.
Ferraris - 1770-1778 : La plus connue !
Très colorée, c’est sans doute la plus connue de toutes les cartes anciennes du territoire belge. Elle a notamment fait l’objet de nombreux ouvrages et publications. Cette carte dite « de cabinet » a été dressée de 1770 à 1778 à l’initiative du Comte de Ferraris. Elle couvre les Pays-Bas autrichiens ainsi que les principautés de Liège et de Stavelot, c'est à dire la majeure partie de la Belgique actuelle et le Grand-duché du Luxembourg.
Le géoréférencement de la carte de Ferraris permet notamment de visualiser l'occupation du sol qui prévalait à la fin du 18e siècle et de la comparer visuellement à l'actuelle occupation du sol.
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Atlas des voiries vicinales – 1841 : La plus champêtre !
Une législation du 10 avril 1841 destinée à localiser l’ensemble des chemins et sentiers vicinaux est à l’origine de cet atlas. Ce type d’atlas existait pour chaque ancienne commune et visait à répertorier et cartographier la petite voirie publique. L'Atlas reconnaît donc les droits de passage acquis par le public sur les sentiers et chemins locaux et en garantit leur protection. Chaque atlas comportait les plans primitifs (plan général détaillé) et la partie descriptive (tableau explicatif des différents tronçons de voirie).
L'ensemble des plans locaux a été mosaïqué et consolidé de manière à présenter une couverture en noir et blanc continue sur le territoire wallon. Précisons que les Atlas de certaines communes n'ont pas été retrouvés. La couverture n'est donc pas complète sur l'ensemble du territoire wallon.
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Vandermaelen – 1846-1854 : La plus belge !
Cette carte est l’œuvre de Philippe Vandermaelen, un géographe et cartographe bruxellois du 19ème siècle. Levée sur le terrain par des techniques modernes de triangulation, la carte constituée de 250 planches fera l’objet de 4 éditions. Le bâti et les voies de communication sont représentées, ainsi que des éléments d'occupation du sol.
Les planches de la carte ont été scannées, géoréférencées et mises en continuité de manière à disposer d'une couverture globale à l'échelle de la Wallonie. Il faut préciser que les cantons de l'Est, appartenant à l'époque à la Prusse, ne sont pas couverts par la cartographie.
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Orthophotos – 1971 : La plus réaliste !
Ces prises de vue qui constituent actuellement les plus anciennes des orthophotos disponibles sur le Géoportail ont été réalisées en 1971. La mosaïque comporte 833 clichés. Ce sont ces clichés qui ont été numérisés et restaurés numériquement par la société Walphot en vue d’être rendus disponibles sur le Géoportail.
Les photos en noir et blanc couvrent l’ensemble du territoire wallon à une résolution de 1m.
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En route pour un voyage dans le temps !
Ces 4 cartes, et plus particulièrement les 3 premières citées, peuvent s’apprécier en regard du patient travail fourni par les protagonistes de l’époque pour atteindre le résultat voulu. Cependant, l’intérêt de ces cartes résident surtout dans l’analyse et la comparaison que l’on peut réaliser avec d’autres y compris celles d’aujourd’hui. On peut facilement observer les évolutions du territoire au cours du temps : extension de l’habitat, développement des axes de communication, modification de l’environnement naturel, étude de la biodiversité forestière, …
Pour illustrer cela, on rappellera que l’application cartographique WalOnMap propose un fond de plan intitulé « Voyage dans le temps » qui reprend les cartes anciennes et permet de voir l’évolution d’un point de la carte au fil du temps qui passe.