Cette série de couches de données représente les voies hydrauliques en Région wallonne en ce sens qu'elle reprend le tracé des axes, la localisation des dépendances ainsi que la délimitation des grands ouvrages.

Les voies hydrauliques et les grands ouvrages sont repris dans le domaine public régional et relèvent donc de la gestion directe ou déléguée de la Région wallonne conformément à l'Article 2.b du Décret de 19 mars 2009 relatif à la conservation du domaine public régional. Les voies hydrauliques désignent et se composent de :

- La voie hydraulique en tant que telle. Il s'agit de cours d'eau et de canaux gérés par la DGO2 et dont la liste est établie par l'Annexe I de l'Arrêté du Gouvernement wallon du 15 mai 2004. Spatialement, la voie hydraulique est matérialisée par son axe. En fonction de l'échelle d'affichage, la couche de données est tronçonnée en district hydraulique et présente des informations attributaires à ce niveau;

- Les cumulées le long des voies hydrauliques. Il s'agit d'indications de distance ponctuelles le long des axes hydrauliques;

- Les Grands ouvrages hydrauliques. Il s'agit des barrages réservoir - ou retenues - destinés au stockage de l'eau. Ils sont listés dans l'Annexe II de l'Arrêté du Gouvernement wallon du 15 mai 2004. Spatialement, ces retenues sont délimitées par leur emprise polygonale.

- Les Dépendances. Il s'agit d'ouvrages rencontrés à côté de, sous, sur, au-dessus de ou inhérent aux voies hydrauliques. La couche de données reprend, entre autres, les ouvrages d’infrastructure de franchissement (écluses, ascenseurs, etc.), les ouvrages de régulation (barrages), les ouvrages de sécurité (portes de garde), les ouvrages enjambant la voie (ponts fixes et ponts mobiles), etc. Les ouvrages sont matérialisés par leur position ponctuelle sur le réseau.

Ces couches de données (ponctuelle, linéaire et polygonale) constituent donc l'ensemble de la présente série représentant les voies hydrauliques en Wallonie.

Au sein du territoire wallon, la gestion des voies hydrauliques est assurée par la Direction générale opérationnelle de la Mobilité et des Voies hydrauliques (SPW-DGO2). D'une manière pratique, les voies hydrauliques sont gérées par des Directions et des Districts hydrauliques territoriaux qui assurent les missions d'entretien courant et d'exploitation du domaine dans les circonscriptions. Les activités des Directions et Districts en matière d'exploitation des voies navigables sont coordonnées par la Direction générale des Voies Navigables (SPW-DGO2-DO.202).

Avec 873 kilomètres de tracé, les voies hydrauliques constituent une partie des 25.000 kilomètres de cours d'eau qui parcourent la Wallonie. En général, elles sont ouvertes à la navigation dans un sens large (marchande, plaisance ou menues embarcations) et sont aménagées selon leur classe de voie navigable. En pratique, certaines voies sont cependant désaffectées ou ne permettent pas physiquement la circulation, même avec la plus petite embarcation.

Une partie des voies hydrauliques est navigable pour le transport par eau (commerciale et de plaisance). Ces voies sont classées selon une classification établie sur base des caractéristiques des catégories de bateaux de transport admis à y naviguer (classification des voies navigables CEMT). Une voie hydraulique navigable de classe IV ou supérieure intègre le Réseau Transeuropéen de Transport (RTE-T ou TEN-T en anglais).

Certaines activités nautiques telles que le motonautisme ou le jet-ski ne peuvent se pratiquer que dans des tronçons bien définis.

L'autre partie des voies hydrauliques n'est pas accessible pour le transport par eau. Ces voies sont dites "hors classe", et sont éventuellement définies comme eaux navigables. Dans ce cas et sur certains tronçons, la navigation par des menues embarcations est permise. Parmi les voies non accessibles au transport par eau, citons par exemple l'Amblève, la Haine, la Lesse, l'Ourthe ou la Semois.

Ces éléments sont détaillés dans la fiche descriptive relative aux axes des voies hydrauliques en Région wallonne.

Le reste du réseau hydrographique est constitué des cours d'eau dits "non navigables" de 1ère, 2ème et 3ème catégorie, ainsi que des cours d'eau non classés. La gestion de chacun de ces cours d'eau revient à une autorité publique différente (SPW- DGO3-DRCE-DCENN, provinces, communes, riverains). C'est le Gouvernement wallon qui décide du classement d'un cours d'eau en "Voie hydraulique" (VH) ou "Cours d'eau non navigable" (CENN). Attention toutefois que certains tronçons CENN sont navigables pour de menues embarcations selon l'AGW du 19 mars 2009 réglementant la circulation sur et dans les cours d'eau.

La totalité des voies hydrauliques et des grands ouvrages hydrauliques repris dans les Annexes I et II de l'AGW du 14 mai 2014 ont été cartographiés sur l'ensemble du territoire concerné, de même que les dépendances associées.