La chaîne de traitements pour la génération des axes de ruissellement concentré a été développée par l’association temporaire Alexandre Maugnard-Champs Libres Coopérative. Elle se base sur le MNT LiDAR 2013-2014. Celui-ci a été agrégé, gravé et rendu hydrologiquement continu.

Les données disponibles concernant les carrières, fosses d’extraction et chantoirs ont été triées afin d’éliminer les anciennes dépressions qui pourraient actuellement se vider par un élément artificiel ou celles ayant une capacité de stockage limitée.
De plus, les autres dépressions délimitées à partir du MNT sont aussi triées car la plupart des dépressions délimitées résultent d’un effet de barrage lié à la présence de routes ou autres éléments artificialisés. Il peut également s’agir d’artéfacts liés à la présence d’un fossé ou d’un cours d’eau.

Concernant les dépressions naturelles identifiées sur base du MNT agrégé à 2m et gravé, les dépressions qui se situent à 5 m ou moins d’un élément artificialisé repris par le COSW_07, d’un bord de route ou de rail repris par le PICC, d’un fossé repris par le PICC, d’un cours d’eau repris par le RHW, d’une voie navigable définie par le COSW_07 ou de routes et berges de cours d’eau repris par l’IGN (TOP 10VGIS), sont donc éliminées. Les dépressions dont la surface n’excède pas 1 m², c’est-à-dire un pixel, sont considérées comme des "pit cells" liées à des effets de bruit et sont aussi éliminées. Pour finir, les dépressions situées en dehors des limites administratives de la Wallonie sont également supprimées, car il n’y a pas toujours d’informations au niveau du COSW_07, du PICC ou des autres couches utilisées pour déterminer si ces dépressions sont des artéfacts ou pas.

Pour déterminer si elles sont susceptibles ou non de déborder en cas d’événement pluvieux extrême, il faut déterminer d’une part la capacité de stockage de ces dépressions et d’autre part le volume de ruissellement drainé en cas d’événement pluvieux extrême.
La capacité de stockage des dépressions est déterminée sur base de la profondeur des dépressions obtenue via la fonction « Sinks depth » du logiciel Whitebox GAT. Cette fonction renseigne la profondeur de chacun des pixels des différentes dépressions. Il est dès lors possible en sommant les différentes profondeurs d’une dépression et en la multipliant par sa surface d’en dériver le volume.
Le volume de ruissellement est quant à lui déterminé sur base de la méthode SCS du Curve Number en considérant un CN de 86 sur l’ensemble de la surface drainée (sol agricole nu de groupe hydrologique B) et une pluie de projet de 24 h avec une période de retour de 100 ans. Les pluies de projet sont définies par commune. Pour déterminer le volume de ruissellement, il est nécessaire de multiplier cette hauteur de ruissellement par la surface drainée par chaque dépression. Cette dernière peut être extraite de la couche d’accumulation de flux. Il s’agit en effet de la valeur maximale d’accumulation de flux au sein de la dépression. Le cas le plus défavorable est pris en compte puisque l’infiltration au sein de la dépression est considérée comme nulle.

Références :
- Association temporaire Alexandre Maugnard et Champs Libres Coopérative. "Amélioration des axes de concentration du ruissellement générés sur base du LIDAR 2015 à la résolution de 1m et des données cours d’eau dérivées". Rapport final - mars 2019.
- Association temporaire Alexandre Maugnard et Champs Libres Coopérative. "Avenant au marché de services pour l’amélioration des axes de concentration du ruissellement générés sur base du LIDAR 2015 à la résolution de 1m et des données cours d’eau dérivées". Rapport - mai 2019.