Follow the LiDAR II

Le 17 mai dernier, le Service public de Wallonie (SPW) organisait sa seconde journée LiDAR. En proposant de nombreux retours d'expérience sur l'exploitation des données issues d'un vol aérien LiDAR, l'idée principale visait in fine à s'interroger sur les spécifications techniques d'une prochaine acquisition.

Réduire la carte

Étendre la carte

Follow the LiDAR II

L'ouverture a un public plus large que celui initialement rencontré le 11 septembre 2017, visait à démontrer le rayonnement large et diversifié de l'acquisition LiDAR réalisée en 2013 et 2014 mais aussi et surtout à formaliser la volonté des nombreux acteurs présents en vue de renouveler l'opération.  

journee_lidar_20180517_twitter-resize520x260.png

 

La technologie LiDAR

Pour rappel, la technologie « LiDAR », acronyme de l’expression de langue anglaise « Light Detection And Ranging », est une technique de mesure à distance du relief qui peut prendre plusieurs formes.

Dans le cas qui nous occupe, un avion équipé d’un émetteur-récepteur laser a survolé le territoire wallon pendant la saison hivernale entre février 2013 et mars 2014 (altitude de vol : entre 1015 et 1550 mètres). Tout au long du vol, la télémétrie opère. L’émetteur-récepteur envoie  des ondes laser dont l’intensité du retour varie en fonction de la nature ou de l'inclinaison de l’élément rencontré. Par exemple, l’eau a tendance à absorber complètement le rayon émis au contraire d’une autre surface, telle qu'une route betonnée.

La mesure du temps qui s’écoule entre l’émission d’une impulsion et la détection de sa réflexion permet de déduire la hauteur de tout point de la zone parcourue et en découle un nuage de points en 3 dimensions.

Il est évident que plus le nombre d’impulsions sur une surface donnée est élevé plus la représentation du territoire et les résultats seront précis. Pour ce qui est de la détection réalisée entre 2013 et 2014, une densité  moyenne de 1,51 pulse(impact)/m² a été obtenue.

enlightenedEn savoir plus sur le vol LiDAR 2013-2014

 

Un public plus large

Si la première journée sur le sujet, organisée le 11 septembre 2017, était limitée aux agents du Service public wallon et à certains partenaires, la seconde journée qui s'est tenue le 17 mai 2018 réunissait plus de 100 participants dont une quarantaine issue des secteurs privé et académique.

 

L'objectif : un nouveau  vol

En invitant une quinzaine d'orateurs à prendre la parole, l'idée était d'illustrer, exemples à l'appui, la richesse et la diversité de l'utilisation des données issues du vol aérien réalisé en 2013-2014. Mais, il s'agissait surtout de faire converger les points de vue et d'étudier la faisabilité et les spécifications techniques d'une prochaine acquisition.

 

Richesse et diversité des interventions.

Si, à la suite de la première journée LiDAR du 11 septembre 2017, certains orateurs se présentaient une seconde fois au pupitre, ce n'est pas pour autant que leurs présentations étaient identiques. Le laps de temps suffisamment long entre les deux journées, le public plus large ainsi que la volonté affichée de réfléchir à un nouveau vol, a permis aux orateurs, "anciens" comme "nouveaux", de se centrer sur la richesse de l'exploitation des données LiDAR 2013-2014 mais avant tout de démontrer toute l'importance de faire l'acquisition de nouvelles données.  Chacun a donc détaillé dans une brève présentation à la fois son domaine d’activité, l’usage qu’il fait des données LiDAR dans le cadre de son travail ou de ses recherches mais aussi et surtout ses souhaits pour le nouveau vol qui se dessine (période d'acquisition, usage, densité ...)

Introduction générale et programme

Programme

  • Marc HERMAN - Service public de Wallonie

" Contexte, Objectifs, caractéristiques du vol 2013-2014 "

Session du matin "LiDAR aérien et environnement

  • Orateur 1 - KEYNOTE – Julien Radoux - Université catholique de Louvain

« Le LiDAR aérien, impact des caractéristiques d'acquisition sur les applications environnementales »

  • Orateur 2 – Marc Salmon - Service public de Wallonie

« Le LiDAR comme aide à la cartographie géologique et à la gestion des risques naturels "

  • Orateur 3 – Alexandre Maugnard - Université catholique de Louvain

« Mise à jour des axes de ruissellement concentré à partir du MNT LiDAR 1 m »

  • Orateur 4 - Frédéric Robinet - Service public de Wallonie

« Aménagement rural »

  • Orateur 5 – Benjamin Beaumont – Institut scientifique de service public

«  Cartographie de l'occupation du sol au départ de données d'observation de la terre multispectrales et tridimensionnelles »

  • Orateur 6 - Philippe Lejeune – Université de Liège - Gembloux Agro-Bio Tech

« Foresterie »

Session de l'après midi "LiDAR aérien, LiDAR terrestre et autres besoins"

  • Orateur 7 – KEYNOTE - Roland Billen – Université de Liège

« Nuages de points, enjeux et perspectives »

  • Orateur 8 – Valéry Lemaire - Institut géographique national

« Mise à jour des données altimétriques de l'IGN et autres usages du LiDAR wallon »

  • Orateurs 9 - Jean-Noël Anslijn et Olivier Collette - Agence wallonne du patrimoine (AWaP)

«  Archéologie et patrimoine »

  • Orateur 10 - Claude Hannecart - Centre d'informatique pour la région bruxelloise (CIRB)

« Le LiDAR en RBC, usages et perspectives »

  • Orateurs 11 - Véronique de Laet - Gim et Jurgen Everaerts - Vito

" Le potentiel solaire en Flandre "

  • Orateur 12 - Grégory Neubourg - Apere asbl

" Le potentiel solaire en région bruxelloise "

  • Orateur 13 - Florent Poux – Université de Liège

« Cartographie multi-échelles »

 

conclusion de la journée

  • Jean-Claude Jasselette - Service public de Wallonie

 

De nombreux avantages

Comme déjà évoqué à la suite de la journée du 11 septembre 2017, l’acquisition LiDAR réalisée en 2013 et 2014, aujourd’hui utilisée par de multiples acteurs dans de nombreux domaines, présente divers avantages : 

Le gain de qualité et de précision

Additionnées aux informations acquises par ailleurs via notamment les relevés de terrain, les recherches ou encore l’analyse des orthophotos, les données acquises via la technologie LiDAR permettent d’être plus précis dans le recoupement, l’exploitation et l’analyse des données.

De nouvelles opportunités

Certains travaux, principalement académiques, menés ces dernières années n’ont pu voir le jour que grâce à l’existence des modèles numériques LiDAR réalisés pour l’ensemble du territoire wallon.

Economies et efficience

Il ne faut pas le cacher, l’acquisition LiDAR a un certain prix. Cependant, une fois réalisée elle engendre de nombreuses économies, financières bien sûr, mais aussi en temps.

 

Bientôt un nouveau vol ?

A l’issue de toutes les présentations, un élément faisait l’unanimité : une nouvelle acquisition en vue de renouveler voire compléter les informations du vol 2013-2014 est souhaitée et un accord se dessine sur la forme à lui donner. Et, grâce au développement de la technologie utilisée tant pour réaliser l'acquisition que pour exploiter les résultats de celles-ci,  cette nouvelle acquisition permettra d’encore mieux analyser les modifications et les évolutions du territoire et de comparer celles-ci en regard de l’acquisition menée précédemment.

Bien sûr, l’opération a un coût qui nécessite une réflexion poussée sur les modalités de financement et de réalisation. Cependant, quand on voit la transversalité, la richesse des usages et surtout les nombreux bénéfices directs ou indirects pour le citoyen, on ne peut que se réjouir de voir la finalisation prochaine de cette démarche.

 

En Savoir plus

Accéder à la fiche descriptive du vol Lidar 2013-2014

Accéder au Compte rendu et présentations de la journée LiDAR du 11 septembre 2017