Les données recensées lors des observations de terrain ont été encodées à l'aide de fiches descriptives sous le logiciel FileMaker Pro.
La fiche contient des éléments propres à la gestion des données tels que :
• L’identification de la fiche : numéro automatiquement incrémenté identifiant la fiche.
• L’identification du versant : numéro de l’unité permettant la liaison entre la fiche et les éléments cartographiés (voir 2.1.1).
• L’identification des photographies : pour chaque versant, au moins une photographie numérique ou numérisée a été prise. Chacune est identifiée tant sur la fiche technique que dans le répertoire informatique leur étant destiné, par le code du versant auquel elle se rapporte ; seule une lettre les différencie (Exemple : 424n_01a, 415s_13a).
• L’auteur des observations de terrain : Nom et prénom de l’auteur qui a effectué les observations de terrain parmi les personnes suivantes : E. Juvigné, A. Ozer, M. Salmon, J.-L. Genicot, R.Dehard et R. Fourneau pour la première convention et J.-C. Schyns et M. Salmon à partir de la seconde.
• Localité : Dans l’ordre de préférence, le nom du village, sinon de la commune/ville est précisé ; il est accompagné d’un lieu-dit s’il en existe à l’endroit du versant ou à proximité (Exemple : Jupille (commune), Piétresses (lieu-dit)).
D’autre part, la fiche contient aussi une description des équipements, une série de caractéristiques du versant, différentes observations concernant des facteurs aggravants et quelques renseignements complémentaires. Ces données ont permis d’octroyer une cote à chaque versant par sommation des cotes attribuées à chaque critère ou facteur aggravant en fonction de leur lien avec le risque d’éboulement. Cette cote a permis de classer chaque versant en fonction de l’intensité du risque qu’il peut présenter.
Dans une première partie, il est possible de retrouver une description des équipements :
• La distinction est faite, au niveau de la description des zones urbanisables, entre l’inscription au plan de secteur et l’affectation au moment de la visite de terrain. Il est à noter que les constructions non localisées en zone urbanisable au plan de secteur n’ont pas été prises en compte.
La fiche reprend comme variable les grandes entités du plan de secteur (habitats, loisirs, services et industries) sans distinction des différents types ; la consultation du plan de secteur permettant de différencier celle-ci. Il en est de même pour ce qui est de l’affectation actuelle. Toutefois, si la zone était inoccupée et donc destinée à une affectation non urbanisée, la mention "néant " a été reprise sauf pour ce qui est des zones de loisirs pouvant être occupées de façon saisonnière.
La cotation du risque varie en fonction de la localisation de la zone urbanisable par rapport au versant. Il est nécessaire de rappeler que la distance entre un versant et une zone a été fixée à moins de 50 m.
Dans une seconde partie, la fiche comprend une série d’observations relatives au versant :
• La hauteur maximale du versant a été estimée à partir de la carte topographique par lecture des courbes de niveau. Compte tenu du fait que le risque s’accroît avec cette hauteur, la cote attribuée à ce critère en est fonction ; la cote est égale à la valeur en mètre de la hauteur maximale du versant.
• Une distinction est opérée entre une intensité de la pente suivant que celle-ci est comprise entre 30° et 45° ou supérieure à 45°. Ce choix a été souhaité par le comité d’accompagnement. La limite de 45° n’a pas de signification géomorphologique particulière, mais elle correspond à une pente souvent imposée aux entrepreneurs lors de l’aménagement des talus routiers.
Compte tenu des variations de pente sur un même versant, l’enregistrement de toutes les combinaisons longitudinales et transversales a été prévu. Dans le cas d’une combinaison des deux classes de pentes, la cote intermédiaire de 30 points a été attribuée.
• Le pourcentage estimé de parois dont la pente est supérieure à 70° par rapport à l’ensemble de la superficie du versant a été inscrit sur la fiche ; ces parois sont dites subverticales. La cote attribuée pour ce facteur équivaut à la valeur en pour-cent de la surface concernée du versant.
• La mention "rocher en surplomb" est cochée dès qu’un seul bloc de la paroi subverticale est en surplomb et que sa chute est attendue à court terme. La position des affleurements rocheux subverticaux a été notée sur la carte définitive et la fiche en fait état dans la rubrique "Divers" (voir ci-après).
Si le versant présente au moins un rocher en surplomb possédant les conditions requises, une cote de 50 points est octroyée.
Dans une troisième partie, une caractérisation de l’état des roches nues comprenant essentiellement des fronts de carrière en activité ou abandonnée, et des talus de plus de 45° non régularisés, est effectuée au travers des critères visuels suivants :
• La nature de la roche a l’unique intérêt de permettre d’établir la taille des éléments susceptibles de se décrocher. De plus, elle n’est citée que dans le cas où la nature est constante sur tout le versant, mais une telle homogénéité est plutôt rare.
• La part de la surface du versant occupée par des roches nues est exprimée en pour-cent de l’ensemble ; en général, ce pourcentage est au moins égal à celui des parois subverticales (voir ci-avant). La cote attribuée pour ce facteur équivaut à la valeur en pour-cent de la surface du versant.
• Les fissures de types divers (joints de stratification, diaclases, failles, plans de schistosité, …) ont pour effet d’isoler des blocs et/ou panneaux rocheux. Leur présence engendre donc l’augmentation du risque. La cote octroyée pour ce critère est de 5 points.
• Les racines en croissance peuvent provoquer le descellement de blocs entre lesquels elles s’insinuent, ce qui augmente l’instabilité d’une paroi. Seule la présence d’arbres a été prise en compte. Toutefois, aucune différenciation n’a été faite en fonction de leur taille. La cote attribuée pour ce critère est de 5 points.
• La taille des éléments est un facteur important pour caractériser le risque que présente une paroi. Seulement les plus grands éléments ont été pris en compte en distinguant les blocs des panneaux sur la base d’une limite de classe de 2 m de ‘diamètre’ (limite granulométrique formelle dans l’échelle ‘Phi’).
• Deux cotes distinctes ont été prévues, en raison du rapport entre la taille de l’élément et les dégâts attendus.
• Dans cette rubrique, la végétation est considérée comme un facteur de stabilisation des versants par la protection qu’elle exerce vis-à-vis du ravinement et sa fonction d’évapotranspiration contribuant à l’assèchement conséquent du sol. La végétation "arbustive" désigne toutes les formes de couverture boisée où les arbres sont contigus à savoir : les forêts, les taillis et les plantations d'arbres (surtout de conifères). Elle est de loin la plus représentée sur les versants de plus de 30° et est considérée comme la couverture la plus stabilisante pour un versant. Pour sa part, la végétation "broussailleuse" est moins stabilisante. De même, la végétation "herbacée", comprenant les friches herbeuses, les prés et vergers est considérée comme la moins protectrice.
Lorsque les catégories reprises ci-dessus se partagent un versant, la cote est obtenue en faisant la moyenne des cotes des catégories représentées, sans considération des parts respectives.
Dès que des indices naturels de déplacements récents de matériaux rocheux ont été observés, ils ont été signalés dans la fiche technique sans tenir compte de leur importance. Il s'agit soit de blocs et/ou panneaux accumulés au pied du versant suffisamment récemment pour n'être pas colonisés par la végétation, soit d'amphithéâtre de décrochement de matériaux dont la cicatrice est visible dans le versant, soit de zones où la végétation est plus jeune et/ou affectée par un glissement de terrain.
Chacune de ces observations a obtenu une cote de 10 points et les cotes respectives ont été cumulées.
Pour chacun des 1827 versants de plus de 30° recensés à proximité des routes MET et/ou des zones urbanisables lors des 3 conventions, les cotes partielles ont été additionnées et ont permis la quantification de la contrainte générale ; les valeurs obtenues s’étalent de 34 à 474 points.
Leur cartographie définitive a été réalisée par les logiciels ArcInfo et Arcview.
Toutefois, l’échelle de travail étant plus grande, une précision a été apportée et une focalisation sur les critères localement les plus dangereux a été effectuée. Ainsi, la hauteur des parois rocheuses a été estimée simultanément tout le long du versant sur le terrain et sur la carte topographique. Les éléments sensibles et la raison de leur danger ont été recensés, les protections ont été décrites et diverses notes ont parfois été ajoutées. Le versant pouvant comporter des parois possédant des différences importantes, chacune d’elle a été décrite séparément dans l’ordre d’observation ; l’ordre d’observation est noté en préambule (exemple : du nord au sud, etc.).
Lors du relevé de terrain, des photographies présentant les diverses observations faites ont été prises. Tout comme les photographies réalisées lors de la première étape du travail, celles-ci sont numériques ou numérisées, et identifiées tant sur la fiche technique que dans le répertoire informatique leur étant destiné, par le code du versant auquel elles se rapportent.
A partir des observations de terrain et plus particulièrement de la hauteur estimée tout le long des parois, un périmètre de contrainte majeure a été déterminé. Il se présente aussi bien au sommet qu’au pied de la paroi. En effet, tendant vers une pente d’équilibre, le sommet risque progressivement de s’effondrer et le pied d’être couvert d’éboulis.