Sensibilité des sols à l’érosion

Cette couche de données permet de visualiser l’érosion potentielle des sols sur l’ensemble du territoire wallon selon des mailles de 10*10m (couche RASTER).

La sensibilité à l’érosion est calculée selon l’équation révisée de perte de sol universelle (R.U.S.L.E). Il s’agit d’un modèle mondialement utilisé pour calculer le taux d’érosion annuel moyen des sols à l’aide des 5 facteurs suivants :

1. La sensibilité du sol (érodibilité- Facteur K). Ce paramètre va dépendre notamment de la texture du sol (les sols limoneux ayant une sensibilité plus importante) et du taux de matières organiques ;

2. La topographie (longueur de pente et inclinaison- Facteur LS). A titre d’exemple, une parcelle longue mais de pente moyenne peut être globalement aussi sensible à l’érosion qu’une parcelle plus courte sur pente forte. Ce facteur prend également en considération la position de la parcelle au sein du bassin versant et intègre le flux d’eau en provenance des parcelles situées en amont ;

3. L’agressivité de la pluie (érosivité - Facteur R). Ce paramètre est notamment lié à l’intensité de la pluie, généralement exprimée en litres par seconde et par mètre carré ou en millimètres par heure ;

4. La couverture du sol. Un sol bien couvert sera mieux protégé à la fois de l’impact de gouttes de pluie et des flux de ruissellement ;

5. Les éventuels aménagements antiérosifs.

Dans la carte de sensibilité à l’érosion, seuls les 3 premiers facteurs sont pris en compte. La couverture du sol et les éventuels aménagements antiérosifs peuvent donc être considérés comme des facteurs correctifs du degré de sensibilité à l’érosion lié aux seuls facteurs physiques. Le modèle considère le sol nu, et ce, peu importe l’occupation réelle. Ce choix d’occupation a été opéré afin de faire apparaitre la situation la moins favorable et de pouvoir comparer chaque pixel du territoire wallon.

Cette couche cartographique sert de base pour l’attribution annuelle d’une classe (parmi les 6 existantes) de sensibilité à l’érosion à chaque parcelle agricole. Aux classes de sensibilité les plus élevées correspondent des contraintes d’usage émargeant à la nouvelle conditionnalité (Voir BCAE5 : gestion du travail du sol en vue de réduire le risque de dégradation et d'érosion des sols, en tenant compte de la déclivité - cf lien du portail de l'agriculture).

Cette carte est le fruit d’un marché exécuté par le bureau SHER Ingénieurs-Conseils sa. Ce travail qui a fait l’objet d’un appui de l’UCL et de GxABT bénéficie d’une base scientifique forte, d’une méthodologie robuste et se base sur les données wallonnes les plus récentes.

La donnée « ERRUISSOL – Risque d’érosion hydrique diffuse » se distingue de la donnée « Sensibilité des sols à l’érosion ».
Bien qu’elles soient toutes deux basées sur l’équation universelle de perte en sol, les deux cartes utilisent des versions différentes de l’équation et des données d’entrée générées à des dates différentes.
Pour la donnée « ERRUISSOL – Risque d’érosion hydrique diffuse », le classement est basé sur des longueurs de pente critiques pour atteindre une certaine perte en sol (5 et 10 t/ha.an) selon 3 types d’occupation du sol. La donnée est un outil d’aide à la décision pour définir la longueur de pente d’un champ en fonction de sa tête de rotation la plus sensible (culture sarclée ou céréales) et d’un taux d’érosion « admissible ».
Pour la donnée de Sensibilité à l’érosion des sols, le classement se base sur la perte en sol (t/ha.an) calculée par le modèle en considérant toutes les surfaces agricoles comme terrain « nu » et en fonction de la taille des parcelles de l’année utilisée pour le calcul. »